Dans notre dernier article intitulé : « cybercriminalité en Afrique de l’ouest : l’ONU va –t-elle continuer à assister au désastre ? » nous avons d’attirer l’attention des uns et des autres sur l’ampleur que prend le phénomène au Ghana. Bien qu’ayant jeté un coup de projecteur sur la pratique, nous avons trouvé que les informations véhiculées étaient insuffisantes pour montrer les conséquences de la cybercriminalité en Afrique. Dans cet article par exemple nous vous ferons faire une immersion totale dans ce monde.
A l’entrée de ce populaire cybercafé d’accra, une affiche interdit formellement, aux élèves de moins de 16 ans, de surfer. Chose étonnante en Afrique puisque internet est devenu un outil de travail indispensable à toutes les franges de la population africaine. Cette affiche ne sert qu’à dissuader les services de répressions, puisque ces deux adolescents sur la photo, et que nous avons eu à suivre, à leur insu durant plusieurs, y vont pour mener leur sale besogne et ceci en plein jour de classe. Comme beaucoup d’autres enfants de leurs âgés, ils vont passer plusieurs heures devant leur écran à la recherche d’une éventuelle victime. Le procédé le plus en vogue à accra est l’arnaque du cœur. Comme le dit bien cet adage « à force de forger on devient forgeron ».Ces adolescents ont acquis une solide expérience dans l’art de la séduction. Puisqu’ils arrivent à rendre fou ou folle d’amour leurs victimes. Lesquels n’hésitent pas à leur envoyé d’importante somme d’argent. Ces questions doivent sûrement tarauder biens d’esprits. Où trouvent-ils l’argent pour la connexion ?et comment arrivent-ils à avoir leurs victimes alors qu’ils sont pour la plupart moins instruits ?
C’est pourtant comme un jeu d’enfant, après qu’il ait suivi une formation auprès de leurs patrons. Sur la seconde image par exemple, vous pouvez voir un homme adulte dernier des mineurs. C’est pour lui que travaillent tous ces enfants. Et en contrepartie, il se charge de payer les heures de connexion que ferons ces enfants, de leurs livrés certains astuces et de leurs glisser quelques billets de banque une fois mission accomplie. Et puisque ces enfants utilisent dans la majeur partie du temps des faux profils, ils font des fois recours à des jeunes filles très bien instruites sur leurs missions, vont se charger de répondre aux appels des victimes .Et lorsqu’ils ont à faire à une femme c’est le mentor qui se charger de recevoir les appels.
Des jeunes filles plus en plus intéressées par l’arnaque sur internet.
Durant cette enquête on a été surpris de voir à tel point le phénomène s’est répandu comme une trainée de poudre. Elles sont belles et maitrisent à la perfection l’art d’aguicher. Avec leur voix suave, difficile à leur proie de refuser quoi que ce soit. Consciente du rôle indispensable qu’elles jouent dans ce système d’arnaques, ces dernières se promènent de cyber café en cyber café, en vue de proposer leurs services à ces réseaux biens connus de cybercriminels. Ici pas besoin de curriculum vitae et de lettre de motivation. Mais il faut juste posséder l’art de la séduction et être capable de fournir les résultats escomptés. Alors pour gagner le maximum de marchés, il faut se montrer efficace. Pour elle la méthode d’attaque reste la même ; dire le maximum de mots d’amour à leurs correspondants en vue d’amener à tomber amoureux d’elles et de faire tout ce qu’on leurs demandera. Et cela leurs réussis bien. « Ce n’est pas évident de suivre les études supérieures au Ghana quand on est issue d’une famille pauvre. C’est avec les revenues des prestations que j’arrive à prendre soins de moi et un peu de ma fille » explique cette jeune étudiante en langue .Comme elle, elles sont nombreuses les jeunes ghanéennes à se lancer dans cette pratique.la cybercriminalité est aujourd’hui considérée comme un métier. À tel point que même nombre d’étudiantes qui ont un avenir radieux délaissent les bancs de l’école au profit de l’arnaque. Pour ces dernières, la donne a changé. Elles sont passées de simple aguicheuses à de véritables cybercriminels ou encore en actrice de films pornographies .Akwa ,jeune ghanéenne de 21 ans, a commencé ce métier en charmant les correspondants que lui proposait un parrain du « métier ». Il lui est même arrivé de se déshabiller à plusieurs repris devant une webcam pour satisfaire le désir des internautes vicieux qui sont d’origine occidentales. Au fil du temps, après avoir maitrisé les rouages des systèmes, elle s’est rendu compte, qu’elle pouvait aussi travailler à son propre compte et amasser l’argent qu’elle désirait. C’est ainsi qu’elle a eu à former plusieurs autres jeunes filles, qui travaillent aujourd’hui pour elle. Des filles très jeunes. Leurs âges varient entre 14 et 27 ans.
La cybercriminalité et ces corollaires.
Si du côté de la jeune fille la cybercriminalité, est à l’origine de la pornographie et le développement des MST/SIDA et les grossesses indésirables, cotés jeunes hommes le phénomène est plus inquiétant. Puisque ces derniers futurs élites du continent africains au lieu d’avoir une éducation de qualité, ont celles plutôt de la rue. Où tous les coups sont permis ou le banditisme s’est érigés en règle d’or. Dans le célèbre et populaire quartier de Nima, par exemple, le spectacle est émouvant.la quartier dispose des plusieurs fumoirs fréquentés en grande partie par les SAKAWABOYS. Tous sont adolescents. Sur instruction de leurs de leur maître, ils ont recours à la drogue « marijuana ».la marijuana, selon les dires, permettrait de développer leurs quotient intellectuels lors des différents échanges avec leurs corresponds. Du coup des jeunes n’ont plus de limites.et s’adonne à cœur joie à ces pratiques. Aujourd’hui le taux de déscolarisation croît à une vitesse exponentielle.et face à cette situation il y a de quoi de s’en proccuper.si dans les pays comme le Togo et bien d’autres n’ont pas encore atteints ce degré …il est important de prendre des mesures drastique en vue de freiner l’avancée du phénomène. Puisque les maux qui minent le continent comme la corruption risque de doubler voire même tripler. Les exemples comme ceux de certains policiers et des employés des agences de transfert de fonds, comme Money gram et Western Union sont assez illustratifs. Les adolescents qui la pratiquent l’arnaque ne sont pas du reste.
Des actions plus qu’indispensables
Le phénomène bien qu’existant à côté d’ivoire à considérablement diminué depuis la mise en place de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité – PLCC-, qui mène une lutte féroce à ces cybercriminels. Depuis lors c’est le Ghana est devenu le refuge de ces cybercriminels, qui agissent en toute impunité. Ils ont installé leurs quartiers généraux dans les villes comme, Accra, Winneba, Takraodi et Swedru. Dans ces trois dernières villes par exemple ils sont bien connus sous le nom des ; ABUJABOYS. Ces derniers provenant du Nigeria, siège de la cybercriminalité, forment les adolescents ghanéens.il y ‘a donc de quoi s’en préoccupé plus que l’avenir de ces gamins est sacrifié. Des mesures drastiques doivent donc être prises pour sauver le continent africain de ce mal.
Daniel ADDEH