Ghana et cybercriminalité : Des mesures s’imposent pour arrêter l’hémorragie.

 

Dans notre dernier article intitulé : «  cybercriminalité en Afrique de l’ouest : l’ONU va –t-elle continuer à assister au désastre ? » nous avons d’attirer l’attention des uns et des autres sur  l’ampleur que prend le phénomène au Ghana. Bien qu’ayant jeté un coup de projecteur sur la pratique, nous avons trouvé que les informations véhiculées étaient insuffisantes pour montrer les conséquences de la cybercriminalité en Afrique. Dans cet article par exemple nous vous ferons faire une immersion totale dans ce monde.

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 A l’entrée de ce populaire cybercafé d’accra, une affiche interdit formellement, aux élèves  de moins de 16 ans, de surfer. Chose étonnante en Afrique puisque internet est devenu un outil de travail indispensable à toutes les franges de la population africaine. Cette affiche ne sert qu’à dissuader les services de répressions, puisque ces deux adolescents sur la photo, et que nous avons eu à suivre, à leur insu durant plusieurs, y vont pour mener leur sale besogne et ceci en plein jour de classe. Comme beaucoup d’autres enfants de leurs âgés, ils vont passer plusieurs heures devant leur écran à la recherche d’une éventuelle victime. Le procédé le plus en vogue  à accra est l’arnaque du cœur. Comme le dit bien cet adage « à force de forger on devient forgeron ».Ces adolescents ont acquis une solide expérience dans l’art de la séduction. Puisqu’ils arrivent à rendre fou ou folle d’amour leurs victimes. Lesquels n’hésitent pas à leur envoyé d’importante somme d’argent. Ces questions doivent sûrement tarauder biens d’esprits. Où trouvent-ils l’argent pour la connexion ?et comment arrivent-ils à avoir leurs victimes alors qu’ils sont pour la plupart moins instruits ?

C’est pourtant comme un jeu d’enfant, après qu’il ait suivi une formation auprès de leurs patrons. Sur la seconde image par exemple, vous pouvez voir un homme adulte dernier des mineurs. C’est pour lui que travaillent tous ces enfants. Et en contrepartie, il se charge de payer les heures de connexion que ferons ces enfants, de leurs livrés certains astuces  et  de leurs glisser quelques billets de banque une fois mission accomplie. Et puisque ces enfants utilisent dans la majeur partie du temps des faux profils, ils font des fois recours à des jeunes filles très bien instruites sur leurs missions, vont se charger de répondre aux appels des victimes .Et lorsqu’ils ont à faire à une femme c’est le mentor qui se charger de recevoir les appels.

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  Des jeunes filles plus en plus intéressées par l’arnaque sur internet.

Durant cette enquête on a été surpris de voir à tel point le phénomène s’est répandu comme une trainée de poudre. Elles sont belles et maitrisent à la perfection l’art d’aguicher. Avec leur voix suave, difficile à leur proie de refuser quoi que ce soit. Consciente du rôle indispensable qu’elles jouent dans ce système d’arnaques, ces dernières se promènent de cyber café en cyber café, en vue de proposer leurs services à ces réseaux biens connus de cybercriminels. Ici pas besoin de curriculum vitae et de lettre de motivation. Mais il faut juste posséder l’art de la séduction et être capable de  fournir les résultats escomptés. Alors pour gagner le maximum de marchés, il faut se montrer efficace. Pour elle la méthode d’attaque reste  la même ; dire le maximum de mots d’amour à leurs correspondants en vue d’amener à tomber amoureux d’elles et de faire tout ce qu’on leurs demandera. Et cela leurs réussis bien. « Ce n’est pas évident de suivre les études supérieures au Ghana quand on est issue d’une famille pauvre. C’est avec les revenues des prestations que j’arrive à prendre soins de moi et un peu de ma fille » explique cette jeune étudiante en langue .Comme elle, elles sont nombreuses les jeunes ghanéennes à se lancer dans cette pratique.la cybercriminalité est aujourd’hui considérée comme un métier. À tel point que même nombre d’étudiantes qui ont un avenir radieux délaissent les bancs de l’école au profit de l’arnaque. Pour ces dernières, la donne a changé. Elles sont  passées de simple aguicheuses à de véritables cybercriminels ou encore en actrice de films pornographies .Akwa ,jeune ghanéenne de 21 ans, a commencé ce métier en charmant les correspondants que lui proposait un parrain du « métier ». Il  lui est même arrivé de se déshabiller à plusieurs repris devant une webcam pour satisfaire le désir des internautes vicieux qui sont d’origine occidentales. Au fil du temps, après avoir maitrisé les rouages des systèmes, elle  s’est rendu compte, qu’elle pouvait aussi travailler à son propre compte et amasser l’argent qu’elle désirait. C’est ainsi qu’elle a eu à former plusieurs autres jeunes filles, qui travaillent aujourd’hui pour elle. Des  filles  très jeunes. Leurs âges varient entre 14 et 27 ans.

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La cybercriminalité et ces corollaires.

Si du côté de la jeune fille la cybercriminalité, est à l’origine de la pornographie  et le développement des MST/SIDA  et les grossesses indésirables, cotés jeunes  hommes le phénomène est plus inquiétant. Puisque ces derniers futurs élites du continent africains au lieu d’avoir une éducation de qualité, ont celles plutôt de la rue. Où tous les coups sont permis ou le banditisme s’est érigés en règle d’or. Dans le célèbre et populaire quartier de Nima, par exemple, le spectacle est émouvant.la quartier dispose des plusieurs fumoirs fréquentés en grande partie par les SAKAWABOYS. Tous sont adolescents. Sur instruction de leurs de leur maître, ils ont recours à la drogue « marijuana ».la marijuana, selon les dires, permettrait de développer leurs quotient intellectuels lors des différents échanges  avec leurs corresponds. Du coup des jeunes n’ont plus de limites.et s’adonne à cœur joie à ces pratiques. Aujourd’hui le taux de déscolarisation croît  à une vitesse exponentielle.et face à cette situation il y a de quoi de s’en proccuper.si dans les pays comme le Togo et bien d’autres n’ont pas encore atteints ce degré …il est important de prendre des mesures drastique en vue de freiner l’avancée du phénomène. Puisque les maux qui minent le continent comme la corruption risque de doubler voire même tripler. Les exemples comme ceux de certains policiers et des employés des agences de transfert  de fonds, comme Money gram et Western Union sont assez illustratifs. Les adolescents qui la pratiquent  l’arnaque ne sont pas du reste.

Des actions plus qu’indispensables

Le phénomène bien qu’existant à côté d’ivoire à considérablement diminué depuis la mise en place de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité – PLCC-, qui mène une lutte féroce à ces cybercriminels. Depuis lors c’est le Ghana est devenu le refuge de ces cybercriminels, qui agissent en toute impunité. Ils ont installé leurs quartiers généraux dans les villes comme, Accra, Winneba, Takraodi et Swedru. Dans ces trois dernières villes par exemple ils sont bien connus sous le nom des ; ABUJABOYS. Ces derniers provenant du Nigeria, siège de la cybercriminalité, forment les adolescents ghanéens.il y ‘a donc de quoi s’en préoccupé plus que l’avenir de ces gamins est sacrifié. Des mesures drastiques doivent donc être prises pour sauver le continent africain de ce mal.

 Daniel ADDEH

Cybercriminalité en Afrique de l’ouest : L’ONU va-t-elle continuer à assister au désastre?

On les appelle les « sakawaboys ». Ils se sont érigés en robin de bois du net au Ghana. Ces derniers sèment la désolation dans bien des foyers occidentaux, en les dépouillant de presque toutes leurs fortunes. Leur méthode : l’arnaque du sentiment, le chantage … sont entre autre leurs techniques d’arnaque.

Dans ce cyber café d’Accra, la capitale Ghanéenne, il est 1h32min du matin. Le spectacle est insoutenable. Des adolescents couchés dans ce cyber café, dans l’espoir de recevoir le coup de fil de leurs correspondants. En raison du décalage horaire, ces « sakawaboys », comme on aime à les appeler au Ghana, sont obligés, comme dans la plus part du temps, de faire le pied de grue : « on attend tous les jours ainsi si on veut échanger avec nos correspondants qui se ne connectent qu’après le boulot » laisse entendre adolescent d’à peine 14 ans, somnolent. Pour lui comme bien d’autres adolescents de son âge, c’est devenu un rituel. Un rituel pour lequel on ne peut plus se passer, puisqu’ayant pris goût à l’arnaque sur internet.
Cela fait déjà quelques années qu’ils sont dans le métier. À force de pratiquer l’arnaque, ils ont acquis une solide expérience, à tel point que leurs records, en terme de gain, sont importants. Pas question donc de s’arrête en si bon chemin quelques soient les obstacles. Dans ce clan select, où n’entre pas qui veut, la rigueur et surtout la vigilance sont de mise. Au risque de se faire arrêter, ceux-ci privilégient de contourner les garde-fous mis en place par les autorités ghanéennes.
Les heures de prédilection des cybercriminels
C’est en pleine année scolaire, que la photo de cet article a été prise. Particulièrement à 1h32minutes.Une heure à laquelle, les autres enfants de leurs âges dorment paisiblement, en attendant de reprendre le chemin de l’école le lendemain. Ils sont de plus nombreux ces jeunes ghanéens à quitter les bancs de l’école au profit de l’arnaque sur internet. Pour ces adolescents donc l’âge est compris entre 13 et 18 ans, le seul moyen de subsistance reste l’arnaque. Avec des gains de plus en plus colossaux, L’éducation est donc reléguée au second plan. « On va à l’école pour devenir riche, alors pourquoi devrais-je continuer si j’arrive à gagner assez d’argent en quelques heures ?» s’interroge Koffi, jeune arnaqueur tout sourire. Une question pertinente qui sème le trouble et amener à se poser cette question. Comment ces jeunes ghanéens arrivent-ils à mener à bien leurs coups ; malgré la présence des services de répression ?
Les « sakawaboys » et leur mode opératoire
Le Cabinet Américain « IOVATION », spécialisé dans la protection des entreprises en ligne, soulignait dans son dernier rapport de 2012 que : « les cybers criminels ghanéens opéraient entre minuit et 1 heure du matin ».Et c’est bien vrai puisque au cours de notre enquête nous avons fait le même constat. D’aucuns ce sont maintes fois poser la question de savoir comment ces fameux sakawaboys arrivaient à détourner autant de millions aux occidentaux, sans laisser des fois des traces. C’est pourtant un jeu d’enfants pour eux, puisque leur réseau semble très bien organisé. Ils disposent d’une large avance sur les services de répressions de leur pays qui n’ont pas des moyens pour lutter contre ce phénomène. Contrairement aux ivoiriens, les sakawaboys travaillent avec des mentors appelés « agentman ». Ce sont eux qui coordonnent toutes les opérations. Ils reçoivent les appels et jouent, le rôle d’intermédiaire entre les agents de transfert de fond, la police et le jeune fraudeur. Une fois que le poison ait mordu à l’hameçon, les sous sont repartis entre ces personnes précitées. Ils sont, à chaque fois, très vigilants dans toutes les opérations, car ce n’est pas tous les policiers ghanéens qui sont véreux. Le Ghana enregistre chaque, 80 cas de cyber crimes, selon des chiffres publiés en juillet 2013 par le ministère de la Communication. Des crimes commis par ces sakawaboys. Face à cette situation préoccupante, les autorités ghanéennes envisagent d’ici à mars 2014, mettre sur place un dispositif pour répondre aux attaques informatiques (CIRT).
L’ONU plus que jamais sollicitée
L’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice- UNICRI-,dans le cadre des activités,organise, du 22 au 24 mars prochain, un séminaire sur la question de sécurité internet. Paradoxe peu de pays africain prendront part à celui-ci, puis que la participation à ce séminaire est payante : 450 euros. Des mesures devraient être prises pour former des acteurs impliqués dans la lutte contre le cyber crime en Afrique puisque le phénomène prend des proportions inquiétantes. Qu’attend donc,l’ ONU pour taper du poing sur la table, vu que la plus part des états africains n’ont des moyens pour mettre fin au phénomène de la cybercriminalité en Afrique de l’ouest. Les experts sont unanimes. Les pays africains doivent se doter d’un arsenal juridique en matière de cyber sécurité et des services de prévention des risques,à même de repérer les failles et d’assurer la sécurité de leurs données en ligne, au risque d’essuyer les attaques de cybercriminels. Il n’en a pas fallu assez aux cybers pirates pour effrayer les autorités sud-africaines. Mars 2013 une pilule amincissante s’est invitée, le compte Twitter du ministère de la sécurité sud-africain a la grande surprise de ces derniers. Un acte qui n’est autre que l’œuvre des pirates qui viennent comme pour rappeler aux autorités sud-africaines et africaines qu’ils sont bien là et qu’ils peuvent frapper à n’importe quel moment. La menace est bien présente sur le continent Africain et particulièrement en Afrique de l’ouest. Même si les arnaques pratiquées pour le moment se limitent à des particuliers, elles vont s’étendre dans les années à venir aux entreprises et aux institutions.

Cybercriminalité : Existe-il une solution à cette gangrène ?

Sur le site officiel de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité – PLCC- de la république de Côte d’Ivoire, trône les profils d’une dizaine des cybers escrocs, interpellés ou activement recherchés par les agents de police ivoirienne. Chose étonnante : ces derniers sont très jeunes et dont l’âge varierait entre 15 et 30 ans. À cet âge, ces jeunes ivoiriens devraient normalement être encore sur les bancs de l’école. Mais la réalité est toute autre. Ils ont opté pour la faciliter : l’arnaque sur internet.

Ils ont été nombreux ces médias occidentaux à avoir réalisé des documentaires sur le phénomène de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Des documentaires qui font une immersion dans ce monde où les mots sentiment et pitié n’existent pas. Le plus célèbre d’entre eux, et qui a d’ailleurs fait le tour du monde, est celui réalisé par le magazine « envoyé spécial » de France 2. Ce documentaire met en lumière d’une part, le mode opératoire des cybers délinquants ivoiriens, initiés à cette sale besogne par leurs parrains nigérians. Et d’autre part les failles de certaines agences de transfert d’argent. Aujourd’hui sur le continent africain le phénomène prend des proportions inquiétantes. L’Afrique est selon les experts de la Banque mondiale, le continent demain. Dans son dernier rapport rendu public le 14 février dernier, la croissance des pays en développement passera de 4,8 % en 2013 à 5,3 % cette année, puis à 5,5 % en 2015 et 5,7 % en 2016. Mais pour que cela puisse être une réalité, les pays en développement devront avoir de solides programmes pour soutenir cette croissance. Mais comment ces prédictions pourront-elles se réaliser vu que la plupart de ces bras valides sont intéressés par cette nouvelle forme de crime qui apparaît de plus en plus organisée ?

                                              Cybers délinquants et mysticisme

Les multiples actions menées par l’état Ivoirien en vue de juguler ce phénomène sont entrain de porter leurs fruits. Les arrestations des cybers escrocs ont augmenté ces deux dernières années grâce à la création de cellules spécialisées de lutte contre la cybercriminalité. Des arrestations qui sont loin d’entamer détermination des cybers délinquants. Ils arrivent malgré l’existence de celle-ci à commettre leurs forfaits en faisant recours le plus souvent aux pratiques mystiques. C’est ainsi que certains d’entre eux n’hésitent pas commettre des crimes ou encore à avoir des rapports sexuels avec des folles. Le cas qui a ému toute la côte d’ivoire est celui du crime perpétré par un jeune cybercriminel sur un enfant de 7ans, dans la ville de Bonoua. Des exemples on ne finira pas d’en citer. Quoi qu’on en dise la pratique est bien ancrée dans la mentalité de ces jeunes gens. Si rien n’est fait le nombre des victimes de ces cybers délinquants ne va cesser d’augmenter. Puisqu’en plus des victimes traditionnelles-occidentaux, on y ajoutera aussi leurs concitoyens qui serve aujourd’hui des sacrifices à leurs fétiches. L’ampleur et les dégâts collatéraux du phénomène inquiètent. Des mesures drastiques s’imposent donc pour éviter l’expansion de cette pratique dans le reste des pays de la sous-région Ouest Africaine.

                                    Une alternative aux nombreuses solutions proposées.

En plus de la mise en place d’un système de répressions les autorités ivoiriennes ont organisé de nombreux séminaires et atelier pour juguler ce phénomène. Mais bien qu’ayant contribué à obtenir certains résultats, ils n’ont tout de même pas permis d’endiguer le phénomène. Internet est aujourd’hui une source des revenus inestimable. Et que beaucoup d’africains ignorent. Pourquoi ne pas sensibiliser la jeunesse africaines sur les multiples opportunités de gain honnête, qu’offrent internet ? Question de leur permettre de comprendre que l’arnaque n’est pas la seule façon de s’enrichir via internet. On le dit souvent si bien les habitudes ont la peau dure ; même si ces mesures étaient mises en place, peu de cybers escrocs pourront raccrocher compte tenu de l’argent qu’ils arrivent à amasser juste en quelques heures. De toutes les manières, il faudrait attaquer le mal à la racine et permettre à ces cybers escrocs issus pour la plus part des familles très pauvre, de sortir de ces réseaux malsains. Mais en attendant de trouver une solution à cet énorme problème, le broutage comme on le dit si bien, à Abidjan restera le seul moyen pour ces adolescents de subvenir à leurs besoins.

À quand une législation,contre la cybercriminalité en Afrique de l’ouest ?

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C’est par une série de formations, que le gouvernement togolais et ses partenaires ont annoncé leurs intentions de mettre fin au phénomène de la cybercriminalité au Togo et à l’échelle sous régionale. La première a été organisée par l’Union internationale de télécommunications (UIT) ; puis plusieurs autres en ont suivi .à l’instar de celles organisées, à deux reprises, par l’ambassade de France au Togo. Aujourd’hui quels sont les résultats de ces actions concertées qui visaient à mettre hors d’état de nuire les cybercriminels?

Le nombre de cybers café a presque triplé ces 5 dernières années au Togo. Pour en trouver un, ce n’est plus la croix et la bannière. Dans un cybercafé situé dans le quartier populaire de bè, l’ambiance est celle de tous les jours. Les internautes, tous les yeux rivés sur l’écran de leurs ordinateurs sont imperturbables. Ici il suffit juste de payer 500 FCFA pour avoir accès à 3 heures de connexion. La plupart des internautes sont d’origine nigériane. Selon son gérant, ces derniers sont ses clients favoris. « Ils achètent des fois 30 à 100 heures de connexion » laisse entendre ce jeune rester longtemps sans emploi qui a la charge aujourd’hui de gérer ce cybercafé. Bref ce sont eux qui font la pluie et le beau temps ici  et dans bien d’autres cybers café de Lomé. John la trentaine est depuis quelques jours fréquent au cyber, « il a sûrement un pigeon qu’il va encore déplumer » poursuit le gérant sans gêne. «Depuis qu’il vient ici il ne surfe que sur des réseaux sociaux (Facebook badoo….) Pire encore il a un compte Facebook de Femme» rajoute-t-il tout sourire

                                            Réseaux sociaux et cybers escrocs.

«, Bonjour, mon nom et Élisa j’ai vu votre profil à et je l’aime je pense que nous pouvons faire ensemble, s’il vous plaît je voudrais que vous m’envoyer un émail à travers mon émail ainsi. (dgardevelyn12@hotmail.com). Je vais attendre de recevoir votre belle réponse bientôt;
Please contact me directly To my email dgardevelyn12@hotmail.com) or you send me your email so that I contacte ». Plusieurs internautes ont une fois reçu ce message. Des messages accompagnés le plus souvent de beaux clichés de femme blanche ou métisse. Écrits dans un français approximatif,ces mails font rêver bon nombre d’âmes sensibles, qui n’hésitent pas répondre favorablement à ceux-ci. Chose plus étonnante dans cette histoire est que ces messages proviennent la plupart du temps des hommes qui se cachent derrière de fausses identités. Les cybercriminels opèrent comme des « marqueteurs » et des stratèges. Ils étudient les aspirations d’éventuelles victimes qui passent plusieurs heures par jour sur la toile à la recherche de l’âme sœur ou du gain facile. C’est en fonction de celles –ci qu’ils concoctent leurs posions magiques qui ne sont autres que les différentes méthodes d’approche. Puisque ayant compris que les aspirations des internautes sont de deux ordres à savoir sentimentaux et financiers .ils opèrent sur des sites comme « o-love.org et Facebook… » Pour piéger les internautes à la recherche de l’âme sœur et « viadeo.com » pour les financiers. Ce site est fréquenté par les hommes d’affaires du monde entier.

                                         Manque de législation

Les chiffres sont alarmants à l’échelle mondiale. Chaque seconde dans le monde, plus de18 personnes sont victimes internet. L’Afrique n’est pas épargnée de ce phénomène. Sur le continent Trois pays africains à savoir le Nigeria le Ghana et le Cameroun figuraient en 2011 dans le peloton de tête la société de sécurité informatique McAfee, comme étant sources de cybers arnaques. Ce précieux outil de communication, qu’est internet est devenu un champ de bataille où, ne s’aventure plus qui veut sans précaution, au risque de faire frais des cybercriminels. Aujourd’hui, le nombre de cybercriminel est en train d’augmenter. Les pays comme la Côte d’Ivoire le Bénin et le Togo sont devenus le refuge de ces cybers escrocs, où, Ils exercent leurs crimes en toute impunité, en l’absence de toute législation. Nombre de pays africains avaient pourtant, à l’issue de plusieurs réunions, décidé de mettre sur pied une législation à même de contrer les attaques de ces arnaqueurs sans scrupules. Mais jusqu’à aujourd’hui rien n’a encore été fait. Certains pays à l’instar de la Côte d’Ivoire ont certes mis sur pied des brigades spécialisées pour traquer d’éventuels faussaires, mais les moyens mis à leur disposition restent dérisoires. Malgré ce manque criard de mesures d’accompagnement des brigades spécialisées ces derniers font tout de même des exploits. C’est le cas de la police togolaise qui avait réussi à sauver un député suisse kidnappé il y’a quelques années par ces derniers.

L’OMD «  2 » sera-t-il atteint en Afrique face au phénomène de la cybercriminalité ?

L’organisation des nations unies s’est fixé des objectifs du millénaire pour le développement à atteindre à l’horizon 2015.Parmi ceux-ci, l’objectif 2, qui n’est autre que de « donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires », pourra-t-il  être atteint ? Vu que le phénomène de la cybercriminalité se dresse devant lui comme un obstacle. Au début de ce phénomène, qui ne cesse de prendre de proportions inquiétantes en Afrique, ils étaient matures, ces cybers criminels. Aujourd’hui ils sont de plus en plus jeunes à s’adonner à cette pratique. Ceci à cause de l’argent qu’on peut se faire en passant juste quelques heures sur la toile. il suffit pour s’en rendre compte de faire un tour dans certaines capitales africaines .ils sont de plus en plus nombreux ces apprenants, des fois du primaire, à déserter les salles de cours au profil des cybers cafés. Leurs motivations sont de trois ordres. Les premiers y vont pour trouver un copain ou une copine des seconds pour effectuer des recherches ou jouer sur le internet .et les derniers, eux, marchent sur les pas des ainés puisque étant initié à cette sale pratique la situation est de plus en plus préoccupante qu’il faille réfléchir à des stratégies qui détourneront ces enfants de ces ambitions malsains. Quoi qu’en dise les pays africains devraient siffler la fin de la recréation en se donnant les outils de lutte contre ce phénomène qui gangrenait le continent Africain et qui es un frein pour son développement.

Bilan de l’Assemblée Nationale sortante

ANEn 2007, les togolais se sont rendus aux urnes pour élire leurs députés. A l’issu de cette élection que d’aucun ont qualifié de pluraliste, le parti au pouvoir RPT , a remporté la majorité des sièges laissant du coup l’opposition avec 31 sièges sur les 81 que compte l’assemblée nationale togolaise .Une élection qui a permis à l’union des forces du changements UFC principale parti de l’opposition de l’époque de prendre place dans ce parlement, longtemps dirigé par le RPT .
Beaucoup de togolais avait cru que l’entrée dans ce parlement de l’opposition notamment, celle de union des forces du changement, devait leur permettre d’aspirer progressivement a un changement. Mais cela n’a pas été le cas en raisons. D’abord les dissensions intervenues au sein de l’union des forces du changement au lendemain des élections présidentielles de 2010.Des dissensions qui ont fortement troublées le fonctionnement du parlement et qui ont permis la naissance à l’ANC fraction dissidente de l’UFC. Cette affaire s’est transformée en véritable feuilleton télévisé parce qu’elle a vraiment attiré l’attention de tous les togolais. Dans cette affaire l’instance dirigeante du parlement aurait, selon certains observateurs de la scène politique togolaise pris parti en faveur de l’autre camp radiant les 9 députés de l’ANC du parlement. Malgré le verdict donné par la cour de justice de la CEDEAO en faveur de ces derniers, ils ont fini leur mandature hors du parlement. L’autre temps de cette législature est l’arrestation de Kpatcha GNASSIMGBE député de la kozah, pour tentative de coup d’Etat. À ce jour il croupi toujours à la prison civile de Lomé. En plus de ces deux événements ayant marqués la mandature de la 4 ème législature, le coup de force perpétré par les députés issus de la majorité présidentielle et ceux de l’union des forces du changement en modifiant la loi organique n°2009-029 du 22 décembre 2009 relative à la Haute Autorité de l\’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Une loi que les défenseurs de la liberté qualifient de liberticide. Le bilan de ladite l’assemblée n’est pas que marqué d’incident malheureux .on peut également retenir que les députés cette 4 ème législature ont pu tenir 184 séances plénières.au cours de celles-ci les députés togolais ont pu adopter 81 projets de loi organique et voté 61 projets de loi portant ratification. On peut entre autre citer la loi portant statut de l’opposition celle portant création de l’Office Togolais des Recettes et celle portant modification de l l’ordonnance N°80-16 du 31 janvier portant code des personnes et de la famille. Apres cette mandature riche en rebondissement on avait cru que la plupart des députés de la majorité présidentielle se présenteraient à cette énième élection. Mais véritable coup de théâtre ils ne sont que 8 en lice pour ces législatifs. Qu’est ce qui explique cette situation ?n’auraient ils pas mener à bien leur tâche ?ou encore ne sont ils plus capables de poursuivre cette mission ?autant de question qui trouveront surement des réponses au moment opportun.

CENI:quel bilan?

ceniLa mission de la commission électorale nationale indépendante, depuis son installation n’a pas été une partie de plaisir. Tout a commencé avec le démarrage des opérations d’enregistrements des électeurs sur les listes électorales. Machines d’enrôlements défectueuses, manque de carburant pour alimenter les groupes électrogènes et bien d’autres problèmes encore. Indignée par cette situation l’opposition va réagir en dénonçant cet état de chose.La ceni comme pour apaiser les tensions, nées suite au démarrage des opérations d’enrôlement, prolonge, dans un premier temps, la date des opérations d’enrôlement puis procède à une opération de suppression des doublons en présence des différents acteurs de la classe politique Togolaise. Après cette étape les choses vont s’accélérer avec le dépôt des candidatures à la ceni. Contrairement à l’opération d’enrôlement l’organe en charge de l’organisation de ces élections va être intransigeant, particulièrement, sur le délai de dépôt de candidature. il n’a pas été question d’entendre quiconque, même si certains candidats de l’opposition en lice pour ces législatives étaient encore en détention.les choses vont se compliquer moins d’une semaine plus tard, lorsque la cour constitutionnelle procède à la validation des candidatures. Au sein du parti au pouvoir tout comme dans certains partis de l’opposition on se réjouit de la décision de la cour. Mais du coté de l’aile dure de l’opposition la réaction est immédiate. Le collectif sauvons le Togo donne une conférence de presse. Conférence au cours de laquelle ; ledit collectif relève des anomalies constater au niveau de la ceni et de la cour constitutionnelle.
En ce qui concerne les anomalies de la ceni, conformément à l’article 227 du code électoral c’est la date du scrutin qui détermine le délai pour le dépôt des candidatures, fixés 35 jours ou plus tard avant la date des élections. Cette date est fixée par décret en conseil des ministres aux termes de l’article 78 du code électoral. Cette disposition n’a par contre pas été respectée selon le CST. IL estime par ailleurs que la cour la constitutionnelle n’est pas compétente pour se prononcer sur la validité des candidatures que dans deux cas. d’abord en cas de refus d’enregistrement des candidatures par la ceni ensuite en cas d’inéligibilité d’un candidat constaté avant l’ouverture de la campagne ou pendant, ceci conformément à l’article 228 du code électorale. Comme pour effectuer ce que leurs détracteurs qualifient de coup de forces ; la ceni et la cour constitutionnelle ne sont pas revenu sur leurs décisions. De contestation en contestation on aboutira à un énième dialogue. Dialogue au cours duquel l’opposition posera encore des conditions. Parmi celles-ci, on peut noter, entre autre la prolongation de la date de dépôt de candidatures, la recomposition et le remembrement de la ceni. Des propositions qui n’ont malheureusement pas été prise en compte .l’opposition à tout de même accepter aller à ces élections dans ces conditions.

Santé dans les couples togolais : Le cancer du sein, un tueur silencieux

news_image_02Il transforme la vie de nombre de femmes en véritable cauchemar. Le cancer du sein ; le plus fréquent et dangereux des cancers féminins est en constante évolution en Afrique. Au Togo, faute de moyens financiers et d’informations, plusieurs mères de famille succombent à cette maladie. Comment vivent les femmes atteintes du cancer du sein au Togo ? Reportage.

Pendant que nous réalisons cet article, le téléphone de Stéphane Awity, président de l’association « espérance vie nouvelle » qui nous reçoit ne cesse de sonner. Au bout du fil, des patientes atteintes du cancer du sein. Alors, pour nous montrer le calvaire que vivent ces dernières, il met son téléphone sur « mode haut-parleur ».Les témoignages livrés sont très touchants. « Je n’arrive pas à dormir ; je ressens beaucoup de douleurs », décrit une patiente au bout de fil, avec beaucoup de peine. Des témoignages similaires et plus poignants comme celui d’Adjovi vont nous être servis par Stéphane Awity, responsable « d’Espérance vie nouvelle », une association qui lutte contre le cancer du sein au Togo. Adjovi, commerçante de son état, la quarantaine ; lorsqu’elle réalise qu’elle est atteinte du cancer du sein, elle décide de se rendre à l’hôpital pour effectuer une chimiothérapie (traitement administré par voie de perfusion ou par voie orale et qui consiste à tuer les cellules cancéreuses de la tumeur). Mais le rêve de voir la résolution de son problème va s’effriter à cause du coût très élevé du traitement : 3millions de FCFA. Adjovi ne peut pas s’offrir ce luxe. En bonne Africaine, elle commet l’imparable en essayant de trouver la solution à son problème auprès des divinités, parce que ne possédant à peine que le tiers du montant nécessaire pour les soins (900.000 FCFA). La suite va être désastreuse. Elle rendra l’âme quelques mois plus tard ; vu que les cellules cancéreuses se sont répandues dans tout son organisme.

                                                          Un traitement onéreux

Le cancer du sein, nombre de couples togolais ne veut pas en entendre parler pour deux raisons. La première, c’est que quand elle a atteint un stade avancé, les époux finissent veufs dans la majeure partie des cas ; et la seconde est que son traitement est onéreux. Une patiente anonyme atteinte de cette maladie a accepté nous montrer, volontiers, l’ordonnance à elle prescrite par son médecin. Pour une séance de chimiothérapie, il lui faut acheter (2) deux flacons de 20 mg de à 55.685 FCFA et un flacon de 80 mg de taxotere à 159.130 FCFA ; puis le zenoda (comprimés) à 272.265fcfa. Ces produits sont estimés à 542.765 fcfa au total. Cette somme devra être déboursée tous les 21 jours. Jusqu’à la fin du traitement qui dure des fois 5 ans. A ces frais viennent s’ajouter ceux du dépistage qui sont compris entre 17.000 et 30.000 fcfa. Malgré le nombre de plus en plus élevé de victimes du cancer du sein au Togo, les autorités togolaises ne semblent pas, visiblement, se préoccuper du problème. Jusqu’à présent, aucune mesure ne semble être prise pour endiguer ce phénomène. Pour prétendre à une éventuelle guérison ou anéantissement des cellules cancéreuses, les patients ont recours à (4) quatre traitements : la chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie -administration des hormones de synthèse au patient- et la radiothérapie qui consiste à envoyer des rayons pour détruire les cellules cancéreuses. Ce dernier traitement n’existe plus au Togo depuis les années90. La machine destinée à ce soin étant en piteux état. En attendant que le gouvernement s’intéresse de plus près à la question, les victimes manquent non seulement de moyens pour leur traitement, mais aussi des informations sur la maladie.

                                                   La maladie méconnue

Dans les régions les plus reculées de Lomé à l’instar des régions Centrale, des Savanes, la sensibilisation n’est pas encore à l’ordre du jour. L’histoire de Solim, 41 ans, cultivatrice, en est une illustration. Entre activités champêtre et domestique, elle menait une vie paisible jusqu’ au jour ou ses seins ont commencé à prendre du volume. Pour elle, cette situation n’est que passagère. Elle osait même ironiser sur la maladie : « Ce n’est pas grand-chose ; c’est sûrement l’hernie que les hommes ont souvent que j’aie sur la poitrine ». Elle ne savait pas de quoi elle souffrait au juste. Cet exemple n’en est qu’un parmi tant d’autres.
Au regard de l’état de son sein gauche, Solim doit obligatoirement subir une ablation sein pour être sauvée. « Mais depuis qu’elle a appris cette nouvelle, elle est injoignable », apprends-t-on auprès de Dr Stéphane Awity qui suit cette dame comme d’autres femmes atteintes du mal identique. Selon les confidences de ce médecin, il n’est pas facile pour ces femmes malades de vivre avec leur maladie. Certaines d’entre elles, ayant perdu tout espoir, ont même tenté de mettre fin à leur vie. Mais cela n’a pas pu avoir lieu grâce à l’aide médicale et psychologique qui leur est apportée par des médecins sensibles à leur cause. Ces médecins, à travers des thérapies de groupe par la parole, permettent à ces femmes d’échanger entre elles sur leur maladie. Ceci pour leur permettre de vivre positivement. Même si certaines d’entre elles savent que leurs jours sont désormais comptés.

   Les facteurs de risque du cancer du sein

Les médecins ne parlent pas en termes de « causes » mais « des facteurs risque » pour essayer d’expliquer l’origine de cette maladie. Selon les spécialistes, ces facteurs de risque sont entre autres : le risque familial (le cancer survenant avant 50 ans chez la mère ou une sœur multiplie par 2 le risque de faire un cancer de sein), une longue vie génitale (menstruations précoces avant l’âge de 12 ans, ménopause tardive), le surpoids ou l’obésité, l’alimentation riche en graisse animale et le traitement hormonal substitutif de la ménopause.
N’étant pas en mesure de déterminer facilement ces facteurs, les femmes devront opter pour la prévention. En se soumettant à l’examen annuel chez un médecin, l’auto-examen mensuel des seins ou encore la mammographie. Il est à noter que plus de 85% des grosseurs décelées dans le sein sont bénignes. Cependant, tout signe suspect devra impérativement faire l’objet d’un examen médical.

Se trouver un logement moyen à Lomé Pas de sous, bonjour les humiliations et arnaques

Se loger décemment à Lomé est  depuis quelques temps un luxe. Les Togolais ne disposant pas d’importants moyens financiers restent jusqu’alors les victimes des agents immobiliers-démarcheurs- véreux et des propriétaires de logement qui mettent la barre très haute pour le paiement d’une caution.

                                  Ce matin, Sylvain, 27 ans, comptable de formation, est encore inquiet. Il discute avec l’agent images2immobilier, qui semble ne pas trop se déranger pour  lui trouver un logement. Jeune cadre de son état, Sylvain vient de décrocher son premier emploi après presque un an de stage non payé. Et il  ne veut plus vivre avec les parents. Depuis déjà deux semaines, il est à la recherche d’un logement. Mais ses chances d’en trouver s’amoindrissent.
Le quartier qu’il désire habiter ne regorge plus  assez de chambres en location. Les rares qui y restent sont hors de prix  pour lui: 18.000 à 40.000 fcfa à débourser tous les 30 jours. Pourtant l’agent immobilier lui avait donné seulement une semaine pour résoudre son problème. Mais l’attente s’annonce plus longue que prévu. Pour un jeune employé comme lui, un logement de deux pièces à 15.000 fcfa le mois lui ferait sûrement l’affaire. Mais voila qu’il ne peut s’offrir une telle “habitation”, puisqu’il n’est pas à même de payer un an de caution ; soit 180.000 fcfa. Alors, plus question de dépenser en ces temps de vie chère continue, plus de 1.000 fcfa par jour pour le transport.
Des agents immobiliers véreux
« No pity in business » ! Cette fameuse phrase anglo-saxonne semble être bien ancrée dans la tête de tous ceux qui s’adonnent aux affaires et particulièrement de ceux que les Togolais aiment à appeler « démarcheurs ». Les diatribes à leur endroit fusent. Ils ne font pas l’unanimité au sein de la population ; du moins le  lot des chercheurs de chambre à louer. Pour la plupart d’entre de ces demandeurs de chambre, ces « démarcheurs » passent pour des escrocs.
« Les démarcheurs ne sont pas sérieux », confie Angèle Djato, étudiante. Etablie à Lomé (après plusieurs années passées à Kpalimé) dans l’espoir de poursuivre ses études supérieures, elle a eu à faire face au crucial problème de logement et à la malhonnêteté des démarcheurs. « Quand je suis arrivée à Lomé, je résidais chez mon oncle à Akodéséwa, en attendant de trouver un logement près du campus. J’ai donc, grâce à un ami à mon oncle, fait la connaissance d’un démarcheur qui prétendait avoir un studio à sa disposition et qu’il fallait payer 2.000 fcfa pour le droit de visite. Nous l’avons d’ailleurs payé avant la visite en question. Mais depuis ce temps, il refuse de nous présenter au propriétaire sans toutefois donner des arguments convaincants », s’alarme la jeune étudiante. Ulcérée par l’attitude du démarcheur, elle décida de se renseigner auprès de certaines revendeuses installées à côté du “chercheur de chambres”. Sa surprise sera très grande quand elle apprendra que les 2.000 fcfa réclamés par le « démarcheur » font partie d’une panoplie de ruses utilisée par ce dernier pour se faire de  l’argent !!
D’autres “chercheurs de chambre” n’hésitent pas à augmenter les  frais de loyer, en se faisant passer pour les vrais propriétaires des habitations à louer. Face donc à la mauvaise réputation dont ils jouissent, certains de ces démarcheurs se réclament précurseurs de cette profession au Togo. Pour eux, le message est clair. Pas question de les confondre à ces « gens sans scrupules, des arnaqueurs qui ne connaissent rien de ce métier et qui n’ont pour souci que de gagner facilement de l’argent ». Sous couvert de l’anonymat, l’un d’entre eux rencontré au quartier Bè, explique comment il travaille. « Le droit de visite s’élève à 2.000 fcfa. En plus de cela, nous percevons systématiquement un mois de loyer ».
La loi de l’offre et de la demande s’applique à merveille
Point besoin de faire forcément de longues études pour comprendre  que la finalité du capitalisme est d’engranger le maximum de bénéfices. Les propriétaires de chambres à louer appliquent à merveille les règles capitalistes à Lomé ! Quand la demande est supérieure à l’offre, les prix augmentent. Face donc au besoin important de logements dans la capitale togolaise, c’est plus le premier venu qui est servi, mais surtout le plus offrant.
Alors, le Togolais moyen ne disposant pas de domicile dans la ville de Lomé, n’aspire plus à des logements décents, puisque n’ayant pas les moyens de se procurer un logis propre et surtout à moindre coût. Autrefois, il fallait, pour mettre la main sur une chambre, payer 3 à 6 mois de caution. Mais aujourd’hui, avec l’urbanisation anarchique et l’augmentation de la population de lomé, la donne a changé. Certains propriétaires demandent désormais 1 à 2 ans  de caution !! Seuls les plus nantis et les étrangers arrivent à tirer leurs épingles du jeu. Incapables de débourser facilement de telles sommes qui représentent parfois 6 ou 1 an de salaire pour beaucoup, nombre de Togolais sont exaspérés devant le phénomène, et appellent du coup le gouvernement à leur venir en aide… Avant que la situation ne s’empire.
Le gouvernement rassure
Pour pallier le problème de logement au Togo, les autorités togolaises avaient pourtant annoncé la construction, depuis 2008, de « logements sociaux ». Ils devraient permettre aux  Togolais moyens qui ont du mal à se loger et qui sont le plus souvent victimes des intempéries de s’offrir une habitation décente.
Le ministre Clément  Nunyabu de l’Urbanisme et de l’Habitat se confiant aux confrères de « Tv7 » sur le sujet, se veut optimiste. Pour lui, « les travaux pour la construction de logements auraient dû démarrer depuis. Mais cela n’a pas encore eu lieu à cause de certains problèmes liés au foncier. La construction de 525 logements sociaux pilotes va démarrer dans les jours à venir », rassure-t-il. Ces travaux ne pourront démarrer qu’après une enquête foncière, afin de déterminer les occupants des terres retenues pour d’éventuelles négociations. Et seuls les Togolais ne disposant pas de logement seront les premiers servis. Mais en attendant, les Togolais chercheurs de “chambres à louer” devront encore contenir leur colère et se contenter des logis bon marché dont la qualité reste à désirer…

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La cybercriminalité gagne du terrain à Lomé

urlLes Togolais ne connaissaient pas le phénomène de la cybercriminalité il y a quelques années. Mais aujourd’hui, avec le succès à répétition des uns et des autres -Nigérians et Ivoiriens- dans ce domaine, la cybercriminalité a pris des proportions inquiétantes. Coup de projecteur sur ce monde où le mot « pitié » n’existe pas.

Chico, 22 ans et Ivoirien, arbore un t-shirt « Dolce Gabana » et porte un pantalon jeans qu’il se vante d’avoir acheté très cher. Il n’exerce officiellement aucune profession. Puisque n’ayant rien appris comme métier depuis qu’il a arrêté ses études. Pour nombre de ceux qui le connaissent, c’est un bon-à-rien. Contrairement à que ces personnes pensent, Chico exerce bel et bien un  “métier”. Il est escroc ! Un “métier” qu’il a appris auprès de ses aînés. Et le soir où il a accepté se confier à nous, il est en compagnie d’un autre escroc, lui, togolais. Ce dernier, très angoissé par les révélations de son ami, va mettre fin à notre entrevue. Et ceci après que nous ayons appris comment il travaille. Nous décidâmes donc de mener en profondeur cette enquête. Et très grande sera notre surprise quand nous tombons sur une victime de ces cybers- escrocs.

Au goût du jour

« Je suis analyste financier  à la Banque centrale de Grande-Bretagne. Durant deux ans, j’ai eu à prélever avec la complicité de notre directeur général 50 euros (soit près de 32.800 fcfa) sur l’épargne de tous les clients de notre banque. A l’heure où je vous parle, je peux vous assurer qu’à l’issue de cette opération, j’ai pu avoir 19 millions d’euros (environ 12.464.000.000 de fcfa). J’aimerai que vous m’aidiez à faire sortir cette somme de Grande- Bretagne, afin que je puisse venir investir dans votre pays », dixit le contenu d’un mail ! Ce jour-là, lorsque Albert, 35 ans, reçut le mail précité, il était tout à fait heureux d’être tombé sur une belle affaire.
Il ne s’était, en aucun cas, douté que son interlocuteur était un escroc de la pire espèce. Il s’est alors empressé de répondre favorablement à ce mail qui était pour lui une occasion sans pareille de se faire davantage de l’argent. Vu qu’il percevrait si l’opération réussissait : 19% du montant en jeu ; soit 3.61millions d’euros (presque 2.368.160.000 fcfa). Le lendemain de sa réponse, il reçut un autre mail dans le lequel il devait se faire passer comme étant le propriétaire des fonds en question auprès d’une banque dont le siège est à Cotonou ! Après avoir rempli quelques formalités, il reçoit en moins de 2 heures un coup de fil d’un autre escroc sur place (à Lomé) et se faisant passer pour un agent de la banque citée dans le mail de départ. Aux dires de son interlocuteur, il devrait verser une somme d’un million de fcfa pour amorcer la transaction.
Très excité, Albert commet l’imparable en envoyant par le biais du réseau « Western union » la somme en question. Une fois le transfert terminé, il prend le soin de rappeler le « faux employé » de la banque, qui, une fois ayant reçu le million, promit à Albert de le rappeler dans une  heure. Ceci pour lui confirmer le transfert des 19% des 19 millions d’euros comme convenu. Très ravi après ce coup de fil, il jubila. Mais sa joie sera de courte durée. Elle va céder progressivement place à l’inquiétude, deux heures de temps après !!
N’ayant pas reçu le coup de fil de son « partenaire », il décide de le rappeler… Mais, très grande sera sa surprise. Le numéro de son interlocuteur n’était plus accessible. Malgré ce petit problème, il décide d’y croire toujours… Naïvement. Mais, il n’aura malheureusement plus de nouvelles de son partenaire !! Des exemples malheureux de ce genre sont légion. D’autres victimes, de peur de subir les railleries de leurs proches, n’osent pas parler de leurs mésaventures essuyées sur le net.

Mode opératoire

Au Togo, le phénomène de la cybercriminalité commence à prendre des dimensions inquiétantes avec l’arrivée massive des Ivoiriens (initiés à cette sale besogne par les Nigérians) ces derniers temps, suite à la crise sociopolitique que traverse leur pays.
L’exemple le plus récent en est l’arrestation d’un Ivoirien qui a réussi à escroquer la coquette somme de 40 millions de fcfa à un Togolais, après s’être fait passer pour le petit fils du défunt président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny. Ce dernier n’a malheureusement pas pu échapper à la police togolaise. Le phénomène perdure. Seul son mode opératoire a changé. Aujourd’hui, attirés par le gain facile, nombre de Togolais dont l’âge est compris entre 14 ans à 35 ans s’adonnent aussi à cette pratique. Ainsi, ils opèrent désormais sur les « réseaux sociaux » (Facebook, Twitter, etc.) et surtout sur les sites de rencontres amoureuses.
« Moi, je ne savais pas comment ça fonctionnait. J’ai appris à escroquer les blanches avec l’aide d’un ami ivoirien », explique Yaovi. Autrefois étudiant, il a décidé d’interrompre ses études après avoir réussi à arnaquer 450 euros (292.500 fcfa) à une blanche qu’il prétend aimer ! Et depuis son envie pour l’enrichissement facile et illicite ne cesse de s’agrandir. D’autres cybercriminels, plus habiles que Yaovi, se font passer pour des femmes, en publiant sur leurs profils (sur des sites ou réseaux sociaux, etc.) des photos érotiques qui ne laissent aucun homme indifférent !! Face donc à la beauté de ces photos, on ne peut que céder à la tentation en répondant favorablement au mail des escrocs des temps modernes. Une fois la confiance établie, ils ou elles font croire, généralement, à leurs cibles ceci : « Je suis une canadienne de 24 ans. Je vis à Londres et je suis à la recherche d’un homme sérieux à même de fonder un foyer ». Cette fois-ci, contrairement à la première méthode citée en supra, elle –l’escroc- vous fait croire qu’ « elle ne pense qu’à vous et que vous êtes l’homme dont elle a toujours rêvé ». Et ceci, sans vous avoir même connu. Ces personnes vous communiqueront  par la suite un numéro de téléphone qui ne marche pas souvent.
Et quand il marche, vous tomberez sur quelqu’un qui vous fera croire qu’il est un membre de la famille (père, mère oncle…..) de l’escroc. Après cette étape de l’idylle, le criminel promet le ciel et la Terre à ses cibles. Entre autres la ou les faire venir au Canada. Pour rejoindre l’interlocuteur escroc, l’on demandera à la victime de contacter un de ses oncles qui travaille au service d’immigration. Ce dernier, lui aussi complice, vous demandera, de remplir une fiche, qu’il a pris le soin de télécharger sur le site officiel du service d’immigration canadien. Et de le retourner avec la somme de 350 euros (227.500 fcfa) pour les frais de dossier. Et si vous osez verser cette somme, vous subirez le même sort que nombre de victimes de ce phénomène.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Le nombre de cybercafés a doublé voire triplé dans la capitale togolaise ces dernières années. Malgré cela, il est difficile de se trouver une place dans ces lieux aux heures de pointe. La raison en est simple ; ils débordent de clients ; pour la plupart nigérians et ivoiriens. L’internet est devenu une arme pour ces cybers-escrocs avec laquelle ils ne se font pas prier pour déplumer leurs “poulets”.
Conscients de cet état de chose, les propriétaires de cybercafés à Lomé rivalisent d’imagination pour garder leurs clients qui travaillent de longues heures durant. « Mon cyber café fonctionne 24h /24h. Je ne le ferme jamais, à cause des clients étrangers », laisse entendre un jeune propriétaire de cyber. Pour lui, il n’est pas question de perdre du temps alors qu’il y a possibilité de se faire beaucoup d’argent. Puisque ses comptes sont ronds, le jeune propriétaire de cyber se préoccupe peu de ce que font ses clients. « Ce n’est pas mon travail de vérifier ce qu’ils font. On interdit juste l’ouverture de sites pornographiques à nos clients. Le reste ne nous regarde pas », se défend-il.
Le  nombre des victimes de la cybercriminalité a augmenté d’une manière exponentielle dans le monde entier. Contrairement à certains pays développés qui disposent de mécanismes  pour lutter efficacement contre ce fléau, l’Afrique et particulièrement le Togo ne dispose pas encore des moyens conséquents et véritables pour venir à bout de ces criminels du net. Les arnaqueurs continuent de courir.
Daniel Addeh

Les togolais mangent n’importe quoi.

Les togolais consomment selon atc (association togolaise des consommateurs) des produits agroalimentaires dont, la qualité s’échappera aux dirigeants. Nous avons de ce fait essayé de mener une enquête sur le terrain pour en savoir davantage. Reportage.

Pauline, 22ans,  ménagère, a décidé comme certaines  jeunes dames de son âge ; illettrées pour la plupart ; de faire du commerce. Chaque matin elle se rend donc au marché d’Adawalto. Arrivée sur place le rituel est le même .elle  balaie les lieux qu’elle occupe puis expose sur les étalages, sa marchandise, composée essentiellement de  produits agro-alimentaires importés : riz, pâtes alimentaires, boîtes de conserves…… Quand on lui demande la provenance de ces produits, il lui est difficile de donner avec exactitude une réponse, vu ces derniers, de qualité  douteuse et contrefaits pour la plupart, sont difficilement identifiables. Dans cet imbroglio, difficile de reconnaître le vrai  du faux.
Des frontières poreuses
A combien est estimée la quantité de produits pharmaceutiques, et de denrées agro-alimentaires qui entrent sur le sol togolais ? Inutile de chercher  à avoir les chiffres auprès des autorités compétentes. Elles les ignorent.  Vu que les frontières togolaises semblent être poreuses contrairement à celles de certains pays de la sous-région. Qu’est ce qui peut être à l’origine de cette porosité  des desdits frontières? Certains de peur de représailles n’oseront pas parler. D’autres, par contre, plus courageux, comme  l’Atc,  donneront de réponse claire « la douane  qui est sensée vérifier la qualité des produits qui entrent au Togo, mais elle s’en préoccupe peu. Ce qui l’intéresse le plus c’est les rentrées financières » des affirmations que confirme également  Rosaline exportatrice togolaise de produits agro-alimentaire depuis déjà 7 ans « ces douaniers ne s’ intéressent qu’à l’argent.il arrive des fois que nous payons des sommes exorbitantes pour dédouaner nos marchandises » affirme t-elle avec amertume .elle  garde toujours en mémoires ses démêlés avec les agents de la douane togolaise. Et quand on cherche à savoir si les produits qu’elle importe sont stockés et analysés par un laboratoire compétent, conformément aux règles en vigueur,  avant être verser sur le marché, sa réponse est la suivante « pas du tout .il suffit de payer à la douane les frais de dédouanement.je crois qu’ils ne vérifient pas la suite la date de prétention » des telles affirmations vont nous être révélées  par nombre de revendeuses au cours de cette de cette enquête. Les quelques clients interrogés se préoccupent peu de la provenance de ces produits. Angel mère de (4) quatre enfants nous affirme qu’elle s’intersse peu à la provenance  des produits mais ce qui la préoccupe le plus est de vérifier la date de péremption. « Si le produit est périmé je ne l’achète pas. Vous savez il y’a des personnes sans scrupule qui se permettent de vendre les produits périmés ».celle-ci visiblement maline ne risque pas de manger des produits périmés mais risque par contre ceux qui ne répondent pas aux critères d’importations.

Les lois ne sont pas appliquées

Des contrôles desdits produits n’existent visiblement pas au Togo. Pourtant le chef de l’état, dans la lettre n°0273 /PR du 23 novembre 2005 avait pris des dispositions nécessaires pour assurer  le contrôle des produits pharmaceutiques et denrées alimentaires exportés. Celles-ci consistaient d’abord à relever les difficultés rencontrées dans les services intervenants dans la le contrôle des qualités des produits de consommation, et afin d’améliorer le dispositif national de contrôle. A l’issue desdits travaux des mesures avaient donc été prises. Celles, notamment, de mettre des notices sur tous les produits en français ,et en anglais pour les produits chinois d’une part et d’autre part d’exiger la certification des denrées agroalimentaires importées ,des preuves matérielles de la certification des produits avant toute autorisation de débarquement ;la notification par les pays exportateurs, des règlements relatifs à la fabrication des produits conformément aux règles de l’OMC et afin de procéder au contrôle systématique pour tous les produits.

Un danger pour les consommateurs

« A quoi servent les lois si elles sont pas appliquées » s’interroge un responsable de l’Atc ?parlant du problème de la porosité de nos frontières togolaises. Les produits agroalimentaires que nous consommons de pour la plupart de mauvaise qualité renchérit-il .le directeur de l’esteba est du même avis .il affirmé, au cours d’une conférence de presse donnée il y’a quelques mois sur le supposé riz intoxiqué, ceci ; «des analyses, nous ont permis de constater que les togolais consomment des denrées agroalimentaires exportés de mauvaise qualité pour la plupart »face à de telles affirmations, il y’a de quoi s’inquiéter.et les risques de consommation de tels produits est assez élevé grâce à  ce que qualifie  Agouta  Aladou ,président de l’association togolaise  des consommateurs de « publicité mensongère ».il urge donc selon ce dernier d’appliquer les mesures adopter pour  en 2005 pour améliorer le dispositif national de contrôle. Faute  de quoi la santé des togolais en partira. Mais en attendant que ces les lois de 2005 ne soient appliquées .les togolais devront malheureusement continuer à manger des «  conneries ».